Dead line

Le business du célibat


Autrefois considéré comme un handicap, le célibat est aujourd’hui  un phénomène de mode. En constante augmentation, il concerne en France près de 9 millions d’individus. Souvent considérés comme jeunes, riches et beaux, les célibataires disposent d’un pouvoir d’achat confortable, cultivent leur look et leurs passions… Une manne pour les publicitaires.

L’origine

Depuis les années 60, le nombre de célibataires n’a cessé d’augmenter. Cela s’explique en partie par une rentrée tardive dans la vie active, l’augmentation des divorces, le désir de se réaliser individuellement et l’allongement de la durée de vie.

Les statistiques de l’INSEE ne prennent pas en comptes les familles monoparentales, on parle de « solos » ou « solistes » pour désigner les personnes vivant seules. Ces derniers représentent une personne sur trois âgée de plus de 18 ans, dans l’hexagone.
Cependant, si certains des « solos » considèrent le célibat comme une aubaine, d’autres le vivent comme un échec. Car, même si la famille s’est déstructurée, ses valeurs restent encore très présentes. Pour la majeure partie des Français, réussir dans la vie c’est créer une famille heureuse et non pas profiter seul de la vie.

Une typologie bien établie


On distingue couramment deux catégories de « solos » : ceux qui ont décidé de vivre seul, ceux qui l’assument pleinement et les solitaires par contrainte. Autant de comportements de consommation qui ne relèvent pas de la même logique.
Face à cette explosion de la consommation individuelle, nombreux sont les secteurs à s’être engouffrés dans la brèche : voyage, mode, beauté mais aussi produits dits « relationnels » comme des clubs et associations culturelles ou sportives, cinéma, sorties, Internet, etc.
Et ça marche ! L’idéologie marketing a réussi son pari : faire du « célib’ » une personne branchée, amateur de culture, d’art, qui prend soin de son corps et dont la devise se résume en deux mots : liberté et aventure.

Une réalité moins reluisante


Mais cette bonne humeur déclamée par les médias cache en définitive un grand mal être. A y regarder de plus près, il semble que le célibat ne soit pas seulement synonyme de joie et d’aventure : en réalité seules 2 % des personnes choisissent volontairement ce mode de vie et près d’un solo sur deux souffre à l’idée de n’avoir personne.

 
Mêlé à une perte de confiance en soi, le célibat entrainerait une prolongation de  la durée du célibat. La moitié des célibataires le sont depuis plus de trois ans. Pire encore, il semblerait avoir des conséquences négatives sur la santé  comme le risque plus élevé de développer des maladies physiques ou psychiques : des troubles du sommeil, un comportement apathique ou encore une tendance à boire et à fumer plus que d’ordinaire. Le célibat pourrait même réduire l’espérance de vie des hommes de huit ans !
On est très loin de l’image de rêve dépeintes par les publicitaires ! Du célibataire bien dans sa peau, croquant la vie à pleine dents et vivant d’aventures.
Parce qu’aujourd’hui près d’un adulte sur trois vit seul, le célibat est phénomène désormais bien accepté par la société. Bien sur, le célibat peut être avantageux car exempt de contraintes. Néanmoins, il s’agit de ne pas prendre pour argent comptant ces concepts marketing simplistes et racoleurs. Le célibat est plus souvent un non choix plus qu’une réelle volonté.

octobre 30, 2008 - Posted by | Economie

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