Dead line

Louer à Paris : mode d’emploi


A Paris comme dans beaucoup de grandes villes de France, se loger est devenu un véritable parcours du combattant. Caution, frais d’agence, garantie bancaire, la somme des exigences demandées par les propriétaires a depuis ces dix dernières années cessée d’augmenter. Alors que doivent prévoir ces étudiants, chômeurs et même travailleurs qui souhaitent se loger en ville ? La réponse avec André Maury-Aveline, responsable d’agence du réseau FNAIM.

Les loyers, atteignent désormais des sommets. Entre spéculation et retour sur investissement, les propriétaires n’hésitent plus à gonfler le prix du mètre carré à la location. A Paris, cette inflation a touché ces dernières années tous les quartiers, même ceux jusqu’alors délaissés. Difficile donc pour les plus modestes de se loger dans la capitale. Et la crise financière qui touche l’Europe, et qui a frappé la bulle immobière n’a laissé finalement que peu de répis aux particuliers. « On observe une grosse reprise de l’immobilier par l’activité intense des géomètres qui établissent tous les diagnostiques (plomb, amiante, thermites…). Néanmoins, on s’appercevra des effets de cette reprise en septembre, lorsque les statistiques seront actualisés », explique André Maury-Aveline.

Pour s’y retrouver, le locataire doit être bien armé : trois mois de loyer, les frais d’agence (environ 1.000 €), un bon garant ou une solide garantie bancaire et enfin gagner un salaire représentant trois fois le loyer. C’est à dire que pour un studio dans Paris, dont le prix moyen est de 600 €, il faut en tout débourser environ 2800 €. Sans compter bien sur les frais de déménagement et emménagement. Si vous avez droit aux aides de la CAF, comptez bien un mois de carence à partir du premier jour d’occupation de votre logement.

En effert, le dossier doit être impérativement constitué une fois les lieux habités. Toutefois, depuis six ans, il existe un organisme venant en aide aux personnes qui ne peuvent pas avancer leur caution: Locapass. Cet organisme prête la somme au locataire, qui s’engage à le rembourser en trois ou quinze mois. Pour André M-A, « les aides comme locapass, sont intéressantes et les propriétaires s’y opposent très rarement ». Il émet néanmoins une réserve : « Il est dommage que la garantie locative soit de 18 mois au lieu de 3 ans (duree du bail). C’est ce qui freine les propriétaires ».

Il affirme cependant, que « l’on peut encore trouver des logements pas très chers (600€) pour une surface correcte allant de 40 à 60m² ». Selon le professionnel, les arrondissements comme le 20ème, le 18ème, le 19ème ou encore la proche banlieue offrent ces possibilités. Il ajoute par ailleurs, « que les meublés sont devenus un autre frein à la location. Moins chers que les logements vides en raison de la loi de défiscalisation… l’accès au logement dans ce cadre, devient plus difficile. Tous les locataires n’ont pas envie d’avoir un meublé. »

Une raison qui trouve sa source selon par « la surdemande de logement étudiant faisant pression sur le locatif résidentiel. » Bien souvent les parents de ses étudiants prèfèrent donc acheter, afin de rentabiliser leur investissement locatif. Un calcul vite fait lorsque l’on est à 600 euros pour 15m².

« Le locatif est lui aussi impacté par la crise. Devenue tellement cher, les gens se tourne vers l’achat. Mais ne laissent pas place au coup de coeur. A titre d’exemple, pour un appartement familial, on ne dépasse pas les 800.000 euros. Auparavant, de tels achats pouvaient atteindre les un million d’euros. Aujourd’hui cela révèle du coup de coeur. », explique t-il.

Lydia Berroyer

mars 23, 2009 Posted by | Divers | Laisser un commentaire